Les fêtes de fin d’année entourées de mesures sécuritaires particulières au Burundi

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Bujumbura, Burundi,  25  décembre (Infosplusgabon) - Le contrôle "systématique" des véhicules et des occupants, l’usage de l’alcootest, l’interdiction à la circulation des poids lourds et autres engins roulants sans plaque d’immatriculation, ou avec des vitres teintées, sont parmi les mesures gouvernementales particulières qui ont été prises pour "parer à toute attaque terroriste", à l’occasion des fêtes de nouvel an 2018, au Burundi.

 

Ces attaques terroristes sont particulièrement redoutées de la part des "El Shebaab", les jeunes insurgés islamistes somaliens qui ont déjà proféré des menaces contre le Burundi pour la participation de ses militaires à la mission africaine de maintien de la paix en Somalie (Amisom).

 

Les corps de défense et de sécurité ont pour autre consigne de faire respecter "rigoureusement" les zones de stationnement, de circulation des motos et des vélos à usage de taxi qui ne doivent pas rouler au-delà de 18 heures locales (16 h GMT), selon un communiqué officiel.

 

La protection civile, les ministères de la Santé publique et de la Justice ont été également mis en alerte maximale pour répondre aux besoins urgents de la population en cette période spéciale des fêtes de fin d’année.

 

Les autres services concernés sont la régie nationale de production de l’eau et de l’électricité ainsi que l’Agence de régulation et de contrôle des télécommunications (ARCT).

 

Les deux services doivent fournir, chacun en ce qui le concerne, des efforts particuliers pour éviter les habituels délestages de courant continu ainsi que les perturbations téléphoniques.

 

De son côté, la population est invitée à signaler tout mouvement suspect de personnes et à faciliter le travail des forces de défense et de sécurité.

 

Quant aux forces de défense et de sécurité, elles sont tenues d’observer des comportements exemplaires dans leur travail de contrôle de la population, faute de quoi, des mesures disciplinaires seront prises en cas de manquement à cette consigne.

 

Le communiqué étend le contrôle du mouvement des personnes et des beines au niveau des différentes frontières nationales en cette période des fêtes de fin d’année 2017 qui tranche avec les précédentes par un calme relatif.

 

La crise multiforme autour des élections controversées et émaillées de violences de 2015 ainsi que la tentative de putsch manqué qui s’en était suivie ne sont pas encore totalement effacées de la mémoire collective des burundais encore occupés difficilement à chercher des quoi meubler les fêtes de fin d’année.

 

La spéculation a refait surface sur les produits de grande consommation, principalement la viande, a-t-on constaté dimanche dans quelques boucheries de Bujumbura, la capitale économique du pays.

 

Un kilo de viande sans os est passé subitement de 7500 francs burundais (4,2 dollars américains) à 8.000 francs (4,5 dollars) dans les boucheries réputées populaires de la ville.

 

Le petit poids, le haricot frais et la pomme de terre, qui font généralement les beaux jours de fête au Burundi, affichaient, par contre, des prix plutôt modérés que d’habitude, en pareille période de fêtes de fin d’année, s’accordaient à dire les marchands et les clients.

 

Pas de rabais observé, par contre, sur le riz, une autre denrée de luxe qui garnit généralement l’assiette du commun des burundais à Noël, la fête la plus populaire dans ce pays africain des Grands lacs à dominante chrétienne.

 

Côté spectacles, les plus nantis ont rendez-vous avec la star congolaise de la Rumba, Fally Ipupa, en concert à Bujumbura, le 24 et le 25 décembre, dans une station balnéaire des abords frais du lac Tanganyika.

 

Les oreilles des mélomanes burundais bourdonnaient encore de sonorités mémorables de l’autre star de la musique populaire congolaise, Koffi Olomidé, lors de son passage à Bujumbura, fin juin-début juillet dernier.

 

 

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