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Les partis politiques nigérians se mobilisent pour faire face aux surprises de dernière minute

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Abuja, Nigeria, 16  février (Infosplusgabon) - Le Président Muhammadu Buhari du All Progressives Congress (APC), Atiku Abubakar, ancien vice-président et candidat à la présidentielle du principal parti d'opposition, Peoples’ Democratic Party (PDP), et d'autres candidats à la Présidentielle et aux pégislatives de samedi ont clôturé leurs campagnes jeudi, conformément aux recommandations de la Commission nationale électorale indépendante (INEC).

 

Le Président Buhari a fait campagne dans son Etat d'origine, Katsina, dans le nord-ouest du Nigeria, et s'est servi de sa position pour s'adresser aux Nigérians lors d'une émission, et tenter d'influencer les électeurs.

 

M. Abubakar a aussi terminé sa campagne à travers les 36 Etats de la Fédération dans son Etat d'origine d'Adamawa, dans le nord-est du Nigeria, en promettant de s'attaquer au problème de l'insécurité, du chômage, de la pauvreté et d'autres défis qui freinent le développement du Nigeria.

 

Quelque 84,2 millions de Nigérians sont inscrits dans le fichier électoral et sont munis de la Carte permanente d'électeur (PVC).  Ils devraient prendre d'assaut les 119 773 bureaux de vote pour exercer leur droit civique, mais si on se réfère aux élections précédentes, seuls environ 50% des votants se rendront vraiment aux urnes.

 

Avec la clôture de cette campagne intense, intéressante et parfois dramatique, les principaux candidats espèrent que le nombre d'électeurs dont ils recherchent le soutien au niveau des différents groupes ethniques, régionaux et culturels, seront au rendez-vous.

 

Ces derniers ont obtenu des ralliements en nombre. Le principal parti de l'opposition a été rejoint par divers groupes ethniques du sud-ouest, du nord, du centre-nord, du sud-est et de la région du Delta du Niger. Même quelques groupes bizarres tels que l'Association des sorciers et sorcières et des prostituées ont porté leur choix sur lui.

 

Pour le Président Buhari, environ 70 anciens chefs militaires à la retraite ont convergé à la Villa présidentielle, à Abuja, pour l'adouber. Puis l'Association des éleveurs de Miyeeti Allah du Nigeria (MACBAN), l'organisme de tutelle des bergers Fulani meurtris, a apporté son soutien au président sortant.

 

Le Président Buhari a aussi bénéficié du soutien des organisations étrangères. Par exemple, Eurasia Group, une firme d'analyse de la sécurité internationale, prédit la victoire de M. Buhari à 60 pour cent.

 

M. Atiku, le candidat de l'opposition, a été soutenu par The Economist of London, qui désavoue le président sortant. Le Financial Times de Londres a suivi en qualifiant M. Buhari de catastrophe.

 

Puis les plus grandes banques d'Europe et une des premières banques du monde, HSBC, a pris position par rapport au Président Buhari et son gouvernement, mettant en garde les investisseurs contre le fait qu'un deuxième mandat de M. Buhari serait une calamité pour le Nigeria. En d'autres termes, ils préviennent les investisseurs de plier bagages si M. Buhari obtient un deuxième mandat.

 

Puis le Wall Street Journal a fait savoir que le Président Buhari est le plus gros problème du Nigeria depuis la guerre civile du Biafra, en citant tour à tour ses "politiques clivantes  sa protection des terroristes génocidaires, sa protection de la corruption et sa destruction de l'économie comme les indications de la pente descendante que prend le Nigeria.

 

Face à toutes ces positions anti-Buhari, ses alliés et le gouvernement les ont accusés d'être "sous influence" ou corrompus.

 

Son allié, le gouverneur de l'Etat de Kaduna, dans le nord-ouest du Nigeria, Malam Nasir El-Rufai, a menacé les observateurs internationaux qui s'ingèrent dans les "affaires internes" du Nigeria, qu'ils quitteraient le pays dans des "housses mortuaires".

 

Le président du parti et les groupes alliés ont accusé les gouvernements américain, britannique et l'Union européenne de travailler pour l'opposition, obligeant l'ambassadeur des Etats-unis au Nigeria, M. Stuart Symington, à publier une déclaration disant que son gouvernement ne soutient aucun parti dans cette élection.

 

Sur le terrain, les formations politiques se mobilisent pour faire face aux surprises de dernière minute. Mais il est clair que seul le parti qui est en mesure de drainer plus de partisans dans les centres de vote l'emportera.

 

Contrairement aux précédentes élections, aucun parti n'est vraiment sûr de l'issue du scrutin. Elle pourrait s'avérer défavorable aux apparatchicks des partis, mais signifiera pour sûr que la démocratie nigériane murit.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/FDS/GABON2019

 

 

 

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