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Congo: La mort en France de Kolélas conforte le pouvoir de Sassou Nguesso

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LIBREVILLE, 25 mars (Infosplusgabon) - La mort  en France du principal opposant  congolais Guy-Brice Parfait Kolélas est  une   perte lourde pour la  classe  politique congolaise même si le  président Denis  Sassou Nguesso peut  déclarer  sa  tristesse tout en jubilant.  Le  score de  plus de 85% obtenu par le  président sortant est sans  appel.

 

A l’issue de  la  présidentielle de la semaine  dernière, Denis Sassou Nguesso a  conforté son pouvoir parallèlement à la  perte de son  principal rival  Kolelas.

Le président sortant, 36 ans au pouvoir,  a  remporté  l’élection  présidentielle, a-t-on appris de source  officielle.

Les résultats provisoires dans 35 villes ou quartiers présentés par le président de la commission électorale, Henri Bouka, avaient  donné Sassou  Nguesso  vainqueur.

En 2016, M. Sassou Nguesso avait été réélu au premier tour avec 60 % des voix, devant M. Kolélas (15 %), selon des résultats violemment contestés.

Testé positif au Covid-19, Kolélas, 61 ans, est décédé en France lundi aux premières heures juste après l'arrivée de l'avion médicalisé venu le chercher à Brazzaville dimanche après-midi, avant la fermeture des bureaux de vote.

"L'avion a atterri au Bourget (aéroport au nord de Paris pour les vols privés) à 02H35 environ, il est décédé à 02H40", avait déclaré un ami proche à l'AFP.

 

Le parquet de Bobigny (nord-est de Paris) a annoncé à l'AFP l'ouverture d'une enquête, confiée à la section criminelle, sur la recherche des causes de la mort de l'opposant, dont le corps n'a pas encore été rapatrié.

L'opposant avait publié une vidéo samedi, à quelques heures du scrutin et de la coupure de tout accès internet décidée par les autorités, comme souvent en Afrique centrale pour éviter la diffusion des procès verbaux des résultats à la sortie des bureaux de vote.

"Mes chers compatriotes, je me bats contre la mort, mais cependant, je vous demande de vous lever. Allez voter pour le changement. Je ne me serai pas battu pour rien", affirmait-il dans cette vidéo, alité et affaibli.

"Vous aussi, battez-vous, pour votre changement. Il en va de l'avenir de vos enfants", ajoutait Guy-Brice Parfait Kolélas avant de remettre son masque d'assistance respiratoire et de se rallonger.

"Qui peut le remplacer"

Après sa mort, l'autre principal candidat de l'opposition, l'ex-ministre Mathias Dzon, a annoncé un recours auprès de la Cour constitutionnelle pour l'annulation du premier tour, qu'il a jugé "calamiteux".

Sa mort laisse l'opposition encore plus affaiblie. Deux autres opposants, candidats en 2016, le général Jean Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa, purgent une peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l'État".

 

Le principal parti d'opposition, l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UDAPS), avait boycotté l'élection de 2021.

En 2015, M. Sassou Nguesso a fait sauter le verrou constitutionnel qui imposait une limite d'âge et un maximum de deux mandats présidentiels.

 

En 2016, sa réélection contestée avait déclenché une violente rébellion dans la région du Pool. ( Source  AFP).

 

FIN/ INFOSPLUSGABON/MOJ/GABON2021

 

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