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Gabon : Le Gabon, le Nigeria et l’Afrique du Sud intensifient les campagnes avant l’élection de la Commission de l’Union Africaine

LIBREVILLE, 10 juillet (Infosplusgabon) - La bataille pour la suprématie entre le Nigeria et l’Afrique du Sud et une tentative de la France à jouer un rôle plus important dans les questions africaines, sont susceptibles d’influencer l’élection prévue les 15 et 16 juillet du président de la Commission de l’Union Africaine. Le Gabonais Jean Ping qui souhaite rempiler pour un mandat de 4 ans est talonné par la candidate de l’Afrique du Sud et ministre de l’Intérieur Nkosazana Dlamini-Zuma.

 

 

Mais il y a une concurrence croissante entre le Nigeria et l’Afrique du Sud pour le contrôle de la scène économique et politique du continent après que l’Afrique du Sud eut proposé la candidature de Mme Nkosazana Dlamini-Zuma. Or selon une règle non écrite les grandes économies ne devraient pas postuler à ce poste.

 

Les élections reprendront au cours du sommet des chefs d’Etat à Addis-Abeba, en Ethiopie, qui se tient du 9 au 15 juillet. En janvier dernier, les deux candidats n’avaient pu obtenir la majorité exigée des deux tiers, nécessaire pour remporter l’élection.

 

 

De sources diplomatiques recoupées à Addis-Abeba, les diplomates nigérians présentd sur tout le continent ont fait campagne contre Mme Dlamini-Zuma en raison du fait que l’Afrique du Sud rompt la règle non écrite que le Big Five qui finance 75 % des opérations de l’UA ne devrait pas entrer en lice pour le leadership. Ces pays sont : l’Egypte, l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Algérie et la Libye.

 

Mais l’Afrique du Sud fait valoir que Mme Zuma représente l’équilibre entre les sexes et que, depuis la formation de l’OUA il y a 49 ans, les régions du sud et du nord du continent sont les seules qui n’ont pas eu le privilège de diriger la commission. Le poste a été occupé par Afrique de l’Ouest sept fois, l’Afrique centrale, trois fois, et l’Afrique orientale à deux reprises.

 

La Tanzanie est membre de la SADC et Salim Ahmed Salim, a été le secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine pour trois mandats couvrant une période de 12 ans. Leur revendication n’est donc pas vrai, a déclaré la source diplomatique.

 

Dans la région de l’Afrique, le Kenya appuie M. Ping sur la base que sa candidature est un package qui comprend également le Kenya.

 

Lors des élections de janvier, le Kenya, le Rwanda, l’Ethiopie et Djibouti avaient voté pour M. Ping, tandis que l’Ouganda, le Burundi, la Tanzanie et le Sud Soudan ont voté pour Mme Zuma.

 

Cette fois-ci, le Burundi a exprimé un intérêt pour le poste de Commissaire de l’UA pour les affaires politiques.

 

Peu de temps après le sommet de Janvier à Addis, le comité ad hoc avait demandé à l’Afrique du Sud et au Gabon à venir avec un arrangement bilatéral sur la façon de résoudre le problème, mais sans succès. Maintenant, le comité ad-hoc composé de six chefs d’Etat ainsi que l’Afrique du Sud et le Gabon, doivent se réunir le 14 Juillet, à la veille de l’élection avec des recommandations.

 

La principale pomme de discorde est que l’Afrique du Sud voudrait empêcher M. Ping de briguer un second mandat de quatre ans necessaire produire des résultats tangibles.

 

Pourtant, l’Afrique du Sud a fait un effort ultime pour son candidat à la tête de la Commission de l’Union africaine et affirme avoir obtenu le soutien de 24 pays, 14 à partir de la SADC et de 10 autres Etats dont certains de l’Afrique centrale en leur proposant d’éponger leurs arriérés de cotisation auprès de l’UA.

 

Cette pratique avait été également utilisée par l’ancien l’homme fort libyen, Mouammar Kadhafi, quand il a cherché à contrôler les affaires du continent, en particulier avec son projet des Etats-Unis d’Afrique.

 

L’Afrique du Sud aurait réussi à convaincre le Tchad, le Burundi, l’Ouganda, la Guinée, la République centrafricaine et les Comores à lui apporter leurs soutiens.

 

De son côté, en fin diplomate, Jean Ping aurait réussi à cristaliser les votes de plusieurs autres Etats.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/APL/GABON 2012

 

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