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02 Juillet 2019
Ouagadougou, Burkina Faso, 2 juillet (Infosplusgabon) - L’Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS) du Burkina Faso a procédé, lundi, à un lâcher à petite échelle de 6400 moustiques mâles stériles génétiquement modifiés dans le site de Bana (ouest) dans le cadre du projet Target Malaria, a annoncé mardi l’institut dans un communiqué.
"Nous avons lâché environ 6400 moustiques dans le cadre d’une étude de +Marquage – Lâcher – Recapture", a indiqué l’Institut dans le communiqué.
Des organisations de la société civile s’étaient opposées à ce projet. Mais les initiateurs du projet soulignent que les autorisations réglementaires et éthiques nécessaires ont été obtenues auprès des autorités burkinabé avant de procéder au lâcher à petite échelle.
"Nous avons également reçu l’acceptation de la communauté de Bana pour procéder à cette activité dans leur village", ont-ils déclaré ajoutant que le lâcher s’est déroulé comme prévu et "nous sommes actuellement en phase de recapture et de suivi".
"Pendant cette période, nous procédons à des recaptures quotidiennes de moustiques dans le village de Bana afin de collecter des données scientifiques", indiquent les chercheurs.
"Après cette période de recapture initiale (d’un minimum de 10 jours), nous mènerons un suivi mensuel de la population de moustiques dans le village et ce pendant une période maximale d’un an", a-t-il ajouté.
Ces moustiques, dont la durée de vie moyenne est de quelques semaines, ne sont pas destinés à persister dans l'environnement, ont-ils expliqué, assurant que ces moustiques n’auront pas d’impact sur l'incidence du paludisme.
"Bien que ce lâcher à petite échelle de moustiques mâles stériles génétiquement modifiés ne soit pas destiné à être utilisé comme outil de contrôle contre le paludisme, nous sommes très heureux d’avoir atteint cette étape dans le développement de notre recherche", se réjouit l’équipe.
Celle-ci permettra d’obtenir des données scientifiques qui seront primordiales dans le développement des prochaines phases et à terme d’un nouvel outil durable de lutte contre le paludisme.
"Nous avons entretenu un dialogue permanent avec les autorités nationales et les autres parties prenantes depuis le début du projet".
"Nous nous félicitons de la confiance accordée par les instances officielles burkinabé et les parties prenantes", a indiqué l’Institut qui dit respecter "scrupuleusement" les règles éthiques, de biosécurité et de sûreté ainsi que les exigences des autorités du Burkina Faso.
"Nous nous assurons que notre travail se fonde sur les principes de rigueur scientifique et de transparence afin d’aboutir à des technologies sûres et performantes", a conclu le communiqué.
FIN/INFOSPLUSGABON/AVA/GABON2019
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