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Un responsable du mouvement Anti-Balaka remis à la CPI par les autorités françaises

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La Hague, Pays-Bas, 13  décembre  (Infosplusgabon) - Un haut dignitaire de l'organisation Anti-Balaka, un mouvement d'opposition à prédominance chrétienne en République Centrafricaine, en l’occurrence M.  Patrice-Edouard Ngaissona, a été arrêté mercredi par les autorités françaises conformément à un mandat d'arrêt délivré par la chambre préliminaire II de la Cour pénale internationale (CPI).

 

 

Dans un communiqué publié sur son site, la CPI a confirmé que son greffier, M. Peter Lewis, avait soumis une demande à l'endroit des autorités françaises pour que M. Ngaissona soit arrêté et livré à la Cour pour l’achèvement des procédures nationales requises.

 

La Chambre préliminaire II - composée du juge Antoine Kesia-Mbe Mindua qui assure la présidence, et des juges, Tomoko Akane et Rosario Salvatore Aitala- avait délivré un mandat d'arrêt contre M. Ngaissona le 7 décembre 2018 pour sa prétendue responsabilité criminelle dans des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis dans l'ouest de la Centrafrique entre la période du 5 décembre 2013 et décembre 2014.

 

"La chambre était satisfaite de l'existence de preuves solides attestant l'existence d'un conflit armé, pas de caractère international, en cours sur le territoire centrafricain depuis septembre 2013 jusqu'en décembre 2014, entre les Séléka, une coalition de groupes armés à majorité musulmane et les Anti-Balaka, un mouvement d'opposition aux Séléka à prédominance chrétienne.

 

" La chambre a également découvert des preuves tangibles de l'existence d'une attaque systématique et à grande échelle perpétrée par les Anti-Balaka contre la population musulmane civile et contre toute personne considérée comme étant un soutien à la coalition musulmane", lit-on dans le communiqué de la CPI.

 

M. Ngaissona, le plus haut dirigeant et "le coordinateur général national" des Anti-Balaka est accusé d'être responsable de crimes commis dans différentes localités de la République Centrafricaine, y compris à Bangui, Bossangoa, dans la préfecture de Lobaye, à Yaloké, Gaga, Bossemptélé, Boda, Carnot et Berberati, entre décembre 2013 et décembre 2014.

 

Selon la CPI, Ngaissona a procédé à des meurtres, des tentatives de meurtre, des exterminations, des déportations ou transferts sous contrainte de populations, d’emprisonnement ou d'autres privations sévères de liberté physique, de torture, de persécution, de disparition forcée et d'autres actes inhumains.

Ses supposés crimes de guerre sont constitués, entre autres, d'exactions et de meurtres.

 

Le 30 mai 2014, le gouvernement de la Centrafrique avait saisi la CPI pour lui faire part de la situation tragique qui prévalait dans le pays depuis le 1er août 2012.

 

Cette violence aurait causé des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés. Le 24 septembre 2014, la procureure de la Cour pénale internationale avait ouvert une enquête par rapport à cette situation dont ont fait état les autorités centrafricaines.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/MJG/2018

 

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