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Burkina Faso/Procès : Le général Diendéré poursuit les révélations contre Zida, ex-Premier ministre de la Transition

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Ouagadougou, Burkina Faso, 27  novembre (Infosplusgabon) - Le général Gilbert Diendéré qui a plaidé non coupable dans le procès du coup d’Etat manqué de septembre 2015 au Burkina Faso, a poursuivi, mardi, au deuxième jour de sa comparution, avec les accusations contre l’ex-Premier ministre, Yacouba Isaac Zida.

 

"Pendant la Transition, on a essayé de l'éliminer à plusieurs reprises", a déclaré, mardi, M. Diendéré qui a souligné la veille que l’ex-Premier ministre de la Transition, Yacouba Isaac Zida, a travaillé à diviser l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’unité putschiste durant la période de la Transition (2014-2015).

 

M. Zida était le numéro 2 de cette unité, avant la chute de Blaise Compaoré.

 

"On a engagé un militaire radié pour me liquider et il se trouvait que ce dernier et moi avions une connaissance commune. Ce dernier a refusé d'exécuter la mission", a confié le général Diendéré, ajoutant que "Zida a donné 25 millions au cuisinier du Camp pour qu'il empoisonne nos nourritures. Il voulait se débarrasser définitivement du corps, car on le gênait dans ses projets".

 

Selon toujours le général, des autorités politiques telles que Zéphirin Diabré et Rock Marc Christian Kaboré, qui étaient dans l’opposition "étaient également dans son collimateur tout simplement parce que, pendant cette période-là, c'est eux qui étaient assez forts pour faire barrage à son obsession de rester au pouvoir".

 

Il a affirmé que "dans la nuit du 28 juin (2015), des rebelles ivoiriens avaient été aperçus au domicile de Zida".

 

Rappelant que lors d’un procès récemment de l'attaque d’une poudrière, un accusé a affirmé à la barre avoir "reçu 60 millions de la part de Zida pour m'éliminer".

 

"Et il y a pire M. le Président. J'ai appris par mes sources personnelles que voyant qu'il perdait sa force au sein du RSP et dans l'armée en général, Zida a voulu effectuer une mission en Angola pour recruter des mercenaires", a dit M. Diendéré.

 

M. Diendéré, ex-bras droit de Blaise Compaoré déchu en octobre 2014, est poursuivi pour "complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtres, coups et blessures volontaires, incitation à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline militaires".

 

Le coup d’Etat a été perpétré par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), un corps d’élite mis en place par l’ex-président Compaoré, et géré par le général Gilbert Diendéré.

 

Gilbert Diendéré qui a assumé la présidence du Conseil national pour la démocratie (CND), au lendemain du coup d’Etat de septembre 2015, a plaidé non coupable, ajoutant qu’il a juste été approché pour assumer une situation.

 

Lundi, expliquant la situation qui prévalait au sein du Régiment après la chute de Blaise Compaoré, M. Diendéré a expliqué que les nouvelles autorités de la Transition avec en tête le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, ont semé des troubles dans les rangs des soldats.

 

M. Zida était le numéro 2 du RSP avant la chute de Blaise Compaoré. Il s’était emparé du pouvoir à la faveur de l’insurrection populaire, mais a été sommé de le rendre aux civils par la communauté internationale.

 

Il occupera par la suite le poste de Premier ministre durant la Transition.

 

Le général Gilbert Diendéré a expliqué à la barre que l’ex-Premier ministre Zida a financé à hauteur de 50 millions de F CFA des organisations de la société civile pour engager une campagne de dénigrement du RSP à travers les médias et les réseaux sociaux pour "amener le RSP à fauter". "Et malheureusement, c’est ce qui s’est produit le 16 septembre 2015", a-t-il indiqué.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/AZE/GABON2018

 

 

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