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Togo : La presse entre pressions, optimisme et pessimisme sur l’issue du dialogue

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Lomé,Togo, 25  février (Infosplusgabon) - Les commentaires divergent dans la presse togolaise sur l’issue du dialogue entre pouvoir et opposition relatif aux réformes institutionnelles et constitutionnelles, a-t-on  noté ce week-end dans les kiosques à Lomé.

 

 

Sous le titre «Enfin, le dialogue !», l’hebdomadaire "Le Tonnerre" souhaite que le «Togo soit le seul gagnant» à l’issue des négociations, tandis que "Le Magnant libéré" titre pour sa part, «en finir avec une crise née il y a 6 mois jour pour jour».

 

"L’Union", quant à lui, demande aux hommes politiques de «donner une chance au dialogue» et les invite a ne pas «doucher prématurément les espoirs du peuple».

 

Pour "Togo Matin", qui se veut optimiste, il faut «conjurer le démon de l’échec», sinon, écrit le quotidien, «notre descente aux enfers ne sera que plus profonde».

 

Sous le titre «les bonnes raisons pour les Togolais d’espérer», "Nouvelle opinion" salue le consensus autour des travaux préparatoires entre pouvoir et opposition.

 

Dans cette même logique, le journal "Le Dialogue" se réjouit de la libération de 45 militants de l’opposition emprisonnés lors des manifestations que le pays a connues. Aussi, écrit-il, «une lueur d’espoir se dessine. Le pouvoir manifeste sa bonne foi».

 

Ce qui fait dire à "La Dépêche" qu’il faut réussir le dialogue «pour que le Togo renaisse». Le journal pointe un doigt vers le chef de l’Etat qui, selon le journal, doit y œuvrer. Car, souligne-t-il, «nous sommes au tournant de notre histoire. Il appartient à Faure de l’écrire d’une encre indélébile en gardant à l’esprit que la paix et la liberté du peuple togolais ne sont pas négociables», paraphrasant le chef de l’Etat ghanéen, Nana Dankwa Akuf-Addo, Facilitateur du dialogue, lors de la cérémonie d’ouverture, le 19 février dernier à Lomé.

 

Mais, ces enthousiasmes laissent aussi la place au doute. Le quotidien "Liberté", dans sa dernière parution, vendredi, titre : « Faure Gnassingbé attendu sur les revendications essentielles. Des doutes sur la poursuite du dialogue dans la sérénité», allusion à l’épineuse question de «retour à la Constitution de 1992»(ndlr : réclamé par l’opposition) qui sifflerait la fin du mandat du président en 2020.

 

"L’Alternative", avec un regard curieux, s’interroge sur l’attitude de l’armée sur le dialogue, car, selon ce bihebdomadaire, elle a eu toujours un rôle de blocage.

 

Dans un article intitulé «la place de l’armée», il écrit que «le loup est déjà dans la bergerie, ne l’invitons pas à s’y installer», en réponse à plusieurs personnalités qui demandent à ce qu’elle soit représentée dans le dialogue.

 

Le journal sous le titre "2020 : L’armée, le chantage de Faure», va encore plus loin et révèle dans «les coulisses du dialogue" que, selon le président, «c’est l’armée qui s’oppose à son retrait en 2020, et elle ne serait pas prête à lui pardonner au cas où il envisagerait un tel départ», insinue le journal.

 

Le journal ajoute : «le régime s’apprête à déployer sur l’ensemble du territoire les militaires au lendemain du dialogue. Une espèce d’état d’urgence qui ne dit pas son nom et dont l’objectif est d’étouffer les éventuelles contestations».

 

Depuis le 19 février, les acteurs politiques sont à un dialogue qualifié de la «dernière chance» pour solutionner la crise sur les réformes institutionnelles et constitutionnelles, avec des manifestations ayant déjà fait une vingtaine de morts", rappelle-t-on.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/PLM/GABON 2018

 

 

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