Faible taux d’accès des PME au financement au Congo

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Brazzaville, Congo, 15 avril (Infosplusgabon) – Au Congo, les unités économiques informelles présentent un taux d’accès faible au financement des banques, estimé à 1,6 pc, alors qu’elles emploient plus de personnes que la fonction publique, a-t-on appris lundi, auprès du ministère congolais des Petites et moyennes entreprises (PME) et de l’Artisanat.

 

 

Selon une récente étude, le secteur informel au Congo mobilise soixante-treize mille individus actifs, évoluant dans 40.200 entités économiques et a généré plus de trois mille milliards de FCFA en 2017.

 

Seulement, plus de 16 pc des unités interrogées disposent d’un compte bancaire et moins de trois pour cent, d’entre elles, ont admis un prêt.

 

Le manque d’information figure parmi les nombreuses raisons, l’essentiel du financement se faisnt sur fonds propres, soit 91,8 pc des cas.

 

Le monde rural est le plus touché par ce manque de financement, par exemple, dans le département de la Cuvette, au nord du pays, aucun promoteur n’a reconnu avoir bénéficié d’un appui financier.

 

Les financements existants sont concentrés à Brazzaville, la capitale, avec 47,61 pc et Pointe-Noire, principal centre économique et industriel du pays, au sud, avec 42,0 pc, un peu pour les départements du Niari avec 6,50 pc, de la Bouenza (sud) avec 1,76 pc et de la Sangha, au nord du pays, avec 2,07 pc.

 

"L’analyse des données montre que l’accès aux services bancaires par les unités économiques reste relativement non significatif et confirme le contexte de faible bancarisation du secteur informel", indique un des auteurs de l’étude sur la cartographie du secteur informel au Congo, Paul Koubondikila.

 

Par ailleurs, il souligne le faible niveau de l’assistance technique dont devait bénéficier le secteur privé, notamment en matière de formation, encadrement et suivi.

 

A peine, 5,24 pc des acteurs ont été assistés, à savoir les entreprises individuelles, les établissements et les sociétés.

 

Malgré son poids dans l’économie et son rôle d’amortisseur social, le secteur informel congolais constitue un manque à gagner pour l’administration fiscale.

 

Ses activités productrices échappent à la régulation de l’Etat.

 

Pour le moment, les autorités veulent un fichier des statistiques du secteur, qui peut les aider à orienter leurs initiatives publiques et d'éventuelles interventions des partenaires au développement.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/MPO/GABON2019

 

 

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