Le HCR salue la détermination de l'Aquarius et invite à une approche plus cohérente du débarquement des migrants

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Genève, Suisse, 15 août (Infosplusgabon) - Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a salué la décision prise mardi par le gouvernement de Malte d'autoriser le débarquement de 141 demandeurs d'asile et migrants secourus en Méditerranée centrale par l'Aquarius, le navire affrété des ONG.

 

Dans un communiqué publié ce mercredi, le HCR salue également les pays européens qui se sont présentés pour offrir des lieux de réinstallation aux passagers secourus après le débarquement, ajoutant que cela démontrait les avantages qui peuvent être obtenus grâce à une approche collaborative.

 

Néanmoins, la situation de l'Aquarius et, en particulier, l’impasse de ces derniers jours ont de nouveau souligné la nécessité d’un arrangement régional méditerranéen qui apporte clarté et prévisibilité sur les endroits où les bateaux transportant des passagers secourus peuvent accoster.

 

"Cela est essentiel, si de telles situations doivent être évitées", ajoute-t-il.

 

"Le HCR se félicite de la fin de l'impasse autour de l'Aquarius et du fait que 141 enfants, femmes et hommes ne sont plus bloqués en mer", a déclaré le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.

 

"Mais la situation n’aurait jamais dû arriver à cela. Il est mauvais, dangereux et immoral de garder les navires de secours errant dans la Méditerranée pendant que les gouvernements rivalisent sur qui peut assumer la moindre responsabilité,", a-t-il estimé.

 

Le HCR a indiqué avoir appelé à plusieurs reprises à une approche régionale pour faire face au sauvetage et au débarquement en Méditerranée et formulé des propositions à ce sujet dans une note conceptuelle conjointe, datée du 27 juin avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

 

"Il y a un besoin urgent de rompre avec l'impasse actuelle et les approches ad hoc bateau-bateau sur les endroits où accoster les passagers sauvés", a déclaré M. Grandi.

 

"Ce n’est qu’avec des ports de sécurité clairement identifiables que les capitaines de navires seront en confiance lorsqu’ils répondront aux appels de détresse, qu’ils seront en mesure de débarquer rapidement les passagers et ne deviendront pas des objets de longues négociations," a-t-il ajouté

 

En attendant, le HCR lance un appel aux capitaines de navires pour qu’ils poursuivent leurs efforts en faveur du sauvetage en mer, affirmant que sans cette pierre angulaire essentielle et fondamentale du droit de la mer, des vies seraient perdues.

 

Il a noté que, bien que le nombre de personnes traversant la Méditerranée soit aujourd'hui beaucoup plus faible que ces dernières années, les taux de mortalité ou de disparition restent élevés.

 

Déjà cette année, plus de 1.500 personnes se sont noyées ou ont disparu en Méditerranée.

 

Sur la route de la Méditerranée centrale, en particulier, le taux de perte de vies a été multiplié par trois et se situe maintenant à un décès pour 17 personnes qui tentent de traverser, contre une personne sur 43 à la même période l’année dernière.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/IOL/ GABON 2018

 

 

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