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Le CPJ exige la libération immédiate du chroniqueur et universitaire camerounais Patrice Nganang

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Abidjan, Côte d'Ivoire, 10  décembre (Infosplusgabon) - Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a exigé des autorités camerounaises la libération immédiate du chroniqueur et universitaire américano-camerounais Patrice Nganang, détenu à Yaoundé, après avoir été empêché mercredi à Douala d'embarquer sur un vol à destination du Zimbabwe.

 

Dans une déclaration, la coordonnatrice du programme Afrique du CPJ, Angela Quintal,  estime la détention de M. Nganang scandaleuse et exige des autorités camerounaises sa libération immédiate sans inculpation, puis de l'autoriser à voyager.

 

"Le Cameroun semble vouloir violer le droit à la liberté d'expression et réduire au silence les voix critiques y compris dans la presse", déplore Mme Quintal.

 

Selon le conseil de M. Nganang, Me Emmanuel Simh, son client est détenu pour des accusations d'offenses au président camerounais, Paul Biya, à travers une publication sur le média social Facebook.

 

Il ajoute qu'au moment de l'arrestation de son client, son téléphone a été confisqué et qu'il n'a bénéficie de l'assistance d'un avocat que vendredi.

 

Le CPJ précise que l'arrestation de M. Nganang est intervenue un jour après la publication de sa tribune dans l'hebdomadaire "Jeune Afrique" dans laquelle, il critique la gestion par le président Biya de la crise dans les régions anglophones du Cameroun.

 

Dans sa tribune consécutive à un séjour de deux semaines dans une dizaine de villes anglophones du Cameroun, M. Nganang conclut "Il faudra sans doute un autre régime politique pour faire comprendre à l’État que la mitraillette ne saurait endiguer une foule en mouvement. Seul le changement au sommet de l’État pourra régler le conflit anglophone au Cameroun".

 

Patrice Nganang est professeur à la faculté de Cultural Studies and Comparative Literature de l'université de Stony Brook, dans l'Etat de New York, aux Etats-Unis. Il est aussi chroniqueur à "Jeune Afrique".

 

Dans le cadre de ses travaux universitaires, il s'intéresse aux diverses ramifications de la violence. Il a obtenu en 2002 le Grand prix littéraire d'Afrique noire et en 2001, le Prix Marguerite Yourcenar.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/OLM/GABON 2017

 

 

 

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