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Amnesty demande la libération d’un défenseur des droits humains égyptien

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Paris, France, 22 octobre (Infosplusgabon) -  Amnesty international (AI) a demandé, à la veille de la visite officielle du président égyptien Abdelfattah Al-Sissi, la libération "immédiate et sans condition" du journaliste et défenseur des droits humains Hisham Gaafar, maintenu en détention provisoire arbitraire depuis deux ans en Egypte, a-t-on appris  de source officielle.

 

"Il est honteux qu'Hisham Gaafar ait dû passer deux ans derrière les barreaux. Sa détention provisoire arbitraire et prolongée illustre une nouvelle fois la manière dont les autorités judiciaires en Egypte se servent du système pénal pour sanctionner les détracteurs et les dissidents pacifiques", a déclaré AI dans un communiqué dont copie a été obtenue par PANA samedi.

 

Le chef de l’Etat égyptien, Abdelfattah Al-Sissi, rappelle-t-on, effectuera lundi une visite officielle du 23 au 25 octobre en France, au cours de laquelle il participera à un déjeuner au palais de l’Elysée avec son homologue français. AI compte profiter de la présence du président Al-Sissi à Paris et du soutien des autorités françaises pour obtenir la libération de Hisham Gaafar.

 

"Cette visite permettra d'évoquer les sujets d'intérêts communs comme les crises régionales et la lutte contre le terrorisme, mais également la situation des droits de l'homme à laquelle la France est particulièrement attentive", a indiqué un communiqué de la présidence française.

 

Hisham Gaafar, 53 ans, est le directeur de la Fondation Mada pour le développement des médias, une ONG qui propose des consultations, des formations et des informations sur toute une série de questions liées aux droits humains et au développement. Avant d'être arrêté, il faisait des recherches sur les violences interconfessionnelles et la transition démocratique.

 

Il a été interpellé le 21 octobre 2015 par des agents de l'Agence de sécurité nationale du ministère de l'Intérieur à son bureau du Caire, sans mandat d'arrêt avant de fouiller les locaux et confisqué des documents et des ordinateurs portables. Simultanément, d’autres agents ont effectué une descente à son domicile au Caire.

 

Les autorités égyptiennes accusent Hisham Gaafar, incarcéré à la prison d'al Aqrab dans des conditions très dures et maintenu à l'isolement depuis sept mois, d’avoir reçu des fonds d'agences étrangères dans le dessein de "porter atteinte à la sécurité nationale" et appartiendrait à une organisation interdite, "les Frères musulmans".

 

"Hisham Gaafar, s'il est déclaré coupable, encourt la réclusion à perpétuité, n'est pas autorisé à faire de l'exercice physique régulièrement hors de sa cellule, et est enfermé dans sa cellule 24 heures sur 24, sans lit ni matelas, ni d'éclairage ni de ventilation appropriés, et infestée d'insectes en raison de fuites des canalisations d’eaux usées", a déploré Amnesty.

 

Depuis juillet 2013, a souligné Amnesty, des milliers de personnes ont été placées en détention dans le cadre du système de détention provisoire abusif en vigueur en Egypte, qui confère aux juges et aux procureurs de vastes pouvoirs pour justifier le maintien en détention des accusés avant et après le procès.

 

"Pendant l'ère Moubarak, les autorités égyptiennes contournaient les limites de la détention provisoire en invoquant la Loi relative à l'état d'urgence, qui leur permettait de se servir de la détention administrative pour détenir des suspects pendant une durée indéterminée sans inculpation ni jugement. Aujourd’hui, elles se servent couramment de la détention provisoire prolongée pour esquiver les garanties d'équité des procès et réduire au silence toute forme de dissidence pacifique", a déploré AI.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/BSE/GABON 2017

 

 

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