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Niger : Une aide humanitaire davantage nécessaire à Diffa, selon MSF

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Niamey, Niger, 21 août (Infosplusgabon) - La situation sécuritaire reste très volatile dans les alentours du Lac Tchad, et pour éviter une catastrophe majeure, une aide humanitaire est davantage nécessaire prévient Médecins sans frontière (MSF).

 

Dans un communiqué rendu public, MSF rapporte que dans la région de Diffa (extrême-est du Niger, frontalier avec le Tchad et le Nigeria), des épisodes de violence extrême ont lieu presque chaque jour à l’encontre des populations civiles, tels que des assassinats, des attaques à l’aide d’engins explosifs improvisés, des enlèvements contre rançon, des tirs, des incendies criminels, des pillages, etc.

 

« Toutes ces exactions ne font que précariser les conditions de vie de ces communautés déjà très vulnérables », souligne MSF, qui indique avoir continué à fournir une assistance médicale et humanitaire urgente dans ces zones aux réfugiés, déplacés internes, retournés et familles d’accueil, pour répondre dans les meilleurs délais à leurs besoins les plus immédiats.

 

MSF rapporte, par ailleurs, que récemment, un groupe armé a dépouillé les habitants du campement peulh de Kanama, commune de Bosso, dans les iles du Lac Tchad, de leurs biens et leur ont volé leurs troupeaux suite à une attaque.

 

Ces individus auraient, en outre, tué deux chefs de famille. Des affrontements armés s’en sont suivis et, au total, trois hommes ont été tués et 7 personnes ont été kidnappées, y compris 4 femmes, alors que 700 têtes de bétail environ auraient également été emportées.

 

Cette situation a provoqué un déplacement massif de la population qui est allée s’installer 40 kilomètres à l’ouest de Nguigmi, à la périphérie de Kablewa, sur le site de Nguel Basari.

 

 

«Je pense nuit et jour à comment survivre. Mon mari, âgé de 70 ans, était éleveur ; maintenant il ne possède plus rien, car tout son troupeau a été emporté. Il est devenu très anxieux et pense même à mettre fin à sa vie. Il est très souvent malade, car il refuse de s’alimenter et ne parvient pas à trouver le sommeil », déclare Ramatou Abdou, de Kanama, âgée de 37 ans et mère de 7 enfants.

 

 

« Je m’inquiète beaucoup pour lui, car il est l’unique personne qui me reste dans cette vie : je suis orpheline et je n’ai ni frères, ni sœurs ici. Ils ont tué nos gens et nous ont privés de tout ce que nous avions, même de notre milieu naturel. Ici, nous ne menons aucune activité. Je suis désespérée », ajoute-t-elle

 

 

Comme dans le reste du Niger, dans la région de Diffa, MSF travaille, en appui au ministère de la Santé Publique, pour sauver des vies et alléger les souffrances des plus vulnérables, à savoir les populations réfugiées, déplacées à l’intérieur du pays et retournées, ainsi que les communautés locales.

 

 

Selon MSF, « les survivants étaient complètement démunis et sous le choc d’avoir perdu tous leurs biens et assisté à des exécutions de certains membres de leurs communautés ».

 

 

 

MSF a d’abord effectué une distribution d’articles de première nécessité à cette population nouvellement déplacée, dont 87 ménages ont bénéficié. Les kits incluaient des articles d’hygiène, dont entre autres des bâches et des ustensiles de cuisine.

 

 

 

Puis les équipes ont organisé une clinique mobile sur place. Cela a permis de vacciner presque 100 enfants et un dépistage nutritionnel de 73 autres, en orientant les cas sévères (5,47%) vers un centre de santé ; 48 consultations médicales ont été réalisées ce premier jour.

 

 

 

«Compte tenu des exactions que ces déplacés avaient subies, ou dont ils ont été témoins dans leurs campements d’origine, des activités de santé mentale ont également été implémentées, y compris 1 séance de psychoéducation avec 50 participants, 3 séances de groupe de parole avec 21 participants, et 7 séances individuelles».

 

 

 

La région de Diffa compte aujourd’hui environ 250 000 réfugiés, déplacés internes et retournés qui, aux côtés des populations locales, sont confrontés à de multiples privations et craintes, et souffrent des impacts de la crise au jour le jour ; leur résilience s’érode et leur dépendance envers le support externe augmente.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/PML/GABON2019

 

 

 

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