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La formation, clé de la croissance pour la France en Afrique

LIBREVILLE, 17 décembre (Infosplusgabon) – Selon  la  publication  Black Feelings, les entreprises françaises veulent stimuler la formation professionnelle en Afrique. Le  12 décembre dernier, le Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN) a réuni près de deux cents personnes à l'Automobile club de France pour expliquer comment il allait y contribuer.

 

 

Ses membres constatent tous les jours sur le terrain l'écart profond qui existe presque partout entre les formations offertes aux jeunes et les besoins de l'économie. Le fossé est particulièrement manifeste pour des niveaux de qualification allant de bac - 3 à bac + 3.

 

Le CIAN a donc lancé une initiative visant à réunir des instituts de formation africains et des entrepreneurs. Intitulé RH Excellence Afrique, il démarrera l'an prochain avec 15 établissements et 26 sociétés établis dans huit pays francophones, avec l'ambition de s'étendre à l'Afrique anglophone et à l'Afrique lusophone ainsi qu'au Maghreb. Les entreprises participeront aux choix de certains programmes de formation des établissements, en fonction des besoins de l'économie locale ou régionale. Les cursus de formation seront sanctionnés par un label de certification reconnu par tous les partenaires. Le CIAN s'engage par ailleurs à faire le lien entre les établissements formateurs et les bailleurs de fonds publics internationaux, telles que l'Union européenne, la Banque africaine de développement (BAD) ou l'Agence française de développement (AFD).

 

Soucieux d'enraciner ce programme en Afrique, le CIAN a fait appel à Lionel Zinsou, économiste franco-béninois ayant fait carrière notamment comme banquier d'affaires - il est aujourd'hui le PDG de PAI Partners. Dans la continuité d'une Conférence pour un nouveau partenariat entre l'Afrique et la France qui s'est déroulée à Paris en décembre 2013, ce dernier a accepté d'organiser, avec le soutien du gouvernement français, la création d'une Fondation franco-africaine pour la croissance. C'est cette fondation qui hébergera, en Afrique, l'organisme créé par le CIAN.

 

" La fondation est encore virtuelle " a reconnu dans un sourire Lionel Zinsou, vendredi 12 décembre, dans l'auditorium comble de l'Automobile club de France. " Elle existera quand elle sera financée. Elle est dans la phase de levée de fonds avec un objectif de création en février 2015. Mais l'Inspection générale des Finances et l'Agence française de développement y travaillent depuis un an. Trois personnes la mettent sur pied, plus moi, plus François Hollande, plus ses homologues africains réunis l'an dernier. Elle jouera un rôle de Forum permanent, de réseau social d'entreprises, pour appuyer les initiatives de terrain, développer les synergies, faire monter de nouveaux acteurs. La formation du capital humain comptant parmi ses premiers objectifs, nous sommes particulièrement heureux que le premier programme que nous soutenions soit celui élaboré par le CIAN. Nous allons contribuer à le 'panafricaniser' ".

 

" Le manque de qualifications, normal au rythme où les jeunes arrivent "

 

" C'est aussi un besoin des entreprises ", souligne Lionel Zinsou. " Nous avons interrogé des entreprises françaises et africaines, et toutes ont souligné une priorité pour que la croissance se poursuive et s'améliore : avant les capitaux, avant la technologie, avant la réglementation, elles ont toutes mentionné la formation et les ressources humaines. Les entreprises africaines ressentent encore plus vivement ce besoin que les multinationales, car celles-ci internalisent la formation professionnelle. Le manque de qualifications, c'est normal, au rythme où les jeunes arrivent. Mais c'est un sujet à prendre à bras le corps ".

 

" Les entreprises françaises, parmi les premiers employeurs en Afrique "

 

" Sur ce sujet, ma conviction, c'est que le dialogue souverain, d'État à État, ne suffit pas ", explique-t-il. " Ce sont les opérateurs de terrain qui ont les informations les plus pertinentes : acteurs économiques, collectivités locales et territoriales, associations... Il faut qu'ils soient davantage associés. Les entreprises sont particulièrement attendues, du fait de leurs besoins opérationnels et de leur responsabilité sociale. Et les entreprises françaises ont un rôle capital du fait qu'elles sont parmi les tout premier employeurs en Afrique et qu'elles possèdent les tout premiers stocks d'actifs, avec les entreprises britanniques et américaines. Elles jouent un rôle très important dans le secteur formel et peuvent être des acteurs du changement ".

 

FIN/INFOSPLUSGABON/OPK/2014

 

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