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Suisse: la violence au Mali pousse des milliers de personnes à fuir vers le Burkina Faso, selon le HCR

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Genève, Suisse, 20 avril (Infosplusgabon) - Le Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (HCR), a déclaré, mardi, s'inquiéter de la recrudescence des violences inter-communautaires dans le Centre du Mali qui, au cours des dernières semaines, a poussé quelque 3 000 personnes à fuir au Burkina Faso.

 

 

Le porte-parole du HCR, William Spindler, a indiqué que des dizaines de personnes avaient été tuées lors d'affrontements entre les communautés Dogon et Peul, depuis février et que des maisons et d'autres biens avaient été détruits, principalement dans la zone de Koro située dans la région de Mopti, au centre du Mali.

 

Il a affirmé que la violence a conduit 3.000 personnes à fuir de l'autre côté de la frontière dans la région du Nord du Burkina Faso entre mi-février et début avril. Les nouveaux arrivants s'ajoutent à quelque 24.000 réfugiés maliens qui ont trouvé refuge au Burkina Faso depuis le début du conflit au Mali en 2012.

 

Avec la montée de la violence extrémiste et inter-communautaire, le HCR craint désormais davantage de déplacements et des besoins humanitaires accrus.

 

Les nouveaux arrivants au Burkina Faso comprennent 2.000 citoyens maliens, ainsi que 1.000 Burkinabé qui vivaient au Mali depuis de nombreuses années. Comme beaucoup craignaient de se déplacer par la route, par peur des enlèvements et des meurtres, ils arrivaient par des postes frontaliers non officiels, à pied ou dans des véhicules légers.

 

M. Spindler a déclaré que ce nouveau déplacement vient s'ajouter aux défis rencontrés par les gens de la région. L'insécurité alimentaire est élevée en raison d'un manque de pluies affectant les cultures. Les établissements de Santé sont également débordés, avec des ruptures de médicaments et un déficit de personnel.

 

Selon lui, accueillis par des amis ou des parents, les nouveaux arrivants séjournent dans des zones difficiles d'accès. "Le HCR les exhorte à déménager dans un camp plus éloigné de la frontière, où ils pourraient être enregistrés et avoir accès aux services sociaux de base".

 

Il a ajouté que cela permettra également une meilleure protection, car l'insécurité augmente dans le Nord du Burkina Faso, avec des actes récurrents de banditisme et de violence dans les zones accueillant des réfugiés maliens.

 

Les réfugiés n'ont pas d'opportunités de travail pour subvenir à leurs besoins et les parents ont peur d'envoyer leurs enfants à l'école.

 

Le HCR a indiqué que l'insécurité dans le Nord du Burkina Faso a également entraîné des déplacements internes. On rapporte que plusieurs milliers de Burkinabé de la province du Soum, dans la région du Sahel, ont quitté leurs maisons, fuyant vers le Sud ou vers l'Est à l'intérieur de leur pays.

 

M. Spindler a déclaré qu'en collaboration avec les autorités, le HCR s'emploie à transférer dans des zones sûres des réfugiés installés dans des sites spontanés. Nous travaillons également pour aider les personnes vulnérables, telles que les personnes âgées, les femmes célibataires et les enfants. Il est urgent de distribuer des articles de première nécessité et de fournir un soutien à long terme, en particulier pour les jeunes.

 

Actuellement, les opérations du HCR au Burkina Faso ne sont financées qu'à hauteur de 8%. Un montant supplémentaire de 22,9 millions de dollars américains est nécessaire pour aider les populations en 2018.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/IJK/GABON 2018

 

 

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